Ce sont de grands censeurs dans l'âme: vous avez le droit de rester sur leur site (en leur permettant de bien se remplir les poches) si vous êtes bien gentil, sympathique et mignon; vous pouvez envoyer des "like" de mes deux, des fleurs virtuelles à vos amis, publier de beaux paysages, "partager" de la musique de merde...
Tout ca les "super-flicbookards" l'acceptent sans gêne aucune. Mais, gare à vous, si vous publiez les caricatures de Mahomet, textes acerbes sur les juifs, sur l'opus dei, l'apartheid en Afrique du Sud...si l'envie vous prend de critiquer l'église catholique ou autres sectes telles les témoins de l'accident de Jéovah ou membres de "l'eglise du 7ème ciel pendant les saloperies du pasteur pédophile"...alors là, vous êtes faits come des rats! Et vous vous retrouvez comme des cons bannis de la "communauté flicbook"! C'est ce qui est arrivé au Journal "Charlie Hebdo"...Mais lisez, plutôt, leur article édifiant.
05-09-2012
JoanMira
...À Charlie Hebdo, finauds, on a essayé de ruser en proposant à Flicbook de nous rebaptiser d’un nom familier aux lecteurs de Charlie, un nom au-dessus de tout soupçon, un nom bien français : Maurice Patapon. Retoqué. Ayant épuisé nos chances de nous rebaptiser, Facebook a définitivement fermé, contre la demande de notre avocate de préserver les informations pouvant être utiles à l’enquête, notre compte Charlie Hebdo avec ses 5 000 contacts.
Facebook oserait-il jouer son image d’ami des révolutions arabes avec ce genre d’opération «bas les masques»? Évidemment, pauvres naïfs, puisqu’il s’agit de consolider le bien juteux fichier de clients potentiels. Si passer pour le bras armé de la démocratie peut être bon pour les affaires de Big Brother, il ne faudrait quand même pas croire qu’il en perde de vue, comme tout média gratuit, ses vraies priorités: les annonceurs à qui il vend des profils soigneusement renseignés.
En mars dernier, l’activiste et journaliste chinois Michael Anti, qui, comme nombre d’intellectuels chinois, travaille sous un pseudo anglicisé, s’est vu fermer son compte Facebook. Quasiment en même temps que Charlie, Salman Rushdie entamait un bras de fer avec le site, qui l’avait pris en grippe au prétexte qu’il usurpait l’identité de quelqu’un de connu. L’envoi d’une photocopie du passeport n’a que partiellement suffi à débloquer l’affaire : obsédé par sa pseudo-politique antipseudos, Facebook a consenti à restaurer le compte de l’écrivain, mais sous son «vrai» nom, à savoir Ahmed Rushdie (Salman étant son deuxième prénom). Féru de réseaux sociaux et un tantinet rancunier, Rushdie organise la riposte sur Twitter, en listant à ses 129000 «followers» les plus éminents «Middle Name Users» qui tomberaient dans l’anonymat selon la loi de Facebook : James Paul McCartney, Henry Charles Bukowski, Adeline Virginia Woolf, George Orson Welles…
Il suffit de jeter un coup d’œil à la page Facebook de Salman Rushdie pour retrouver nos amis d’il y a quelques semaines, qui continuent depuis plus de vingt ans à se soulager sur Salman où qu’ils le trouvent. Évidemment, tous ces sympathiques défenseurs de Dieu signalent la page de Rushdie aux administrateurs Facebook, qui s’empressent de jouer les inquisiteurs au lieu de vérifier si, par hasard, les menaces de mort et le harcèlement pratiqué sur leur site ne seraient pas aussi contraires à leur règlement. Pourtant, contrairement à la plupart des litanies absconses qu’on signe habituellement sans chercher à les lire, les «community standards» de Facebook sont très clairs. Article 1: «Nous souhaitons que nos membres se sentent en sécurité sur le site. Toutes menaces crédibles d’attaques seront retirées.»
Quant à utiliser le média Facebook pour en dénoncer les dérives, n’y comptez pas. Charlie s’est fait remonter les bretelles pour avoir diffusé la capture d’écran du message envoyé par Facebook nous rappelant à l’ordre. Vous suivez? Contrevenir au règlement est interdit, diffuser le règlement l’est apparemment aussi.
Facebook oserait-il jouer son image d’ami des révolutions arabes avec ce genre d’opération «bas les masques»? Évidemment, pauvres naïfs, puisqu’il s’agit de consolider le bien juteux fichier de clients potentiels. Si passer pour le bras armé de la démocratie peut être bon pour les affaires de Big Brother, il ne faudrait quand même pas croire qu’il en perde de vue, comme tout média gratuit, ses vraies priorités: les annonceurs à qui il vend des profils soigneusement renseignés.
En mars dernier, l’activiste et journaliste chinois Michael Anti, qui, comme nombre d’intellectuels chinois, travaille sous un pseudo anglicisé, s’est vu fermer son compte Facebook. Quasiment en même temps que Charlie, Salman Rushdie entamait un bras de fer avec le site, qui l’avait pris en grippe au prétexte qu’il usurpait l’identité de quelqu’un de connu. L’envoi d’une photocopie du passeport n’a que partiellement suffi à débloquer l’affaire : obsédé par sa pseudo-politique antipseudos, Facebook a consenti à restaurer le compte de l’écrivain, mais sous son «vrai» nom, à savoir Ahmed Rushdie (Salman étant son deuxième prénom). Féru de réseaux sociaux et un tantinet rancunier, Rushdie organise la riposte sur Twitter, en listant à ses 129000 «followers» les plus éminents «Middle Name Users» qui tomberaient dans l’anonymat selon la loi de Facebook : James Paul McCartney, Henry Charles Bukowski, Adeline Virginia Woolf, George Orson Welles…
Il suffit de jeter un coup d’œil à la page Facebook de Salman Rushdie pour retrouver nos amis d’il y a quelques semaines, qui continuent depuis plus de vingt ans à se soulager sur Salman où qu’ils le trouvent. Évidemment, tous ces sympathiques défenseurs de Dieu signalent la page de Rushdie aux administrateurs Facebook, qui s’empressent de jouer les inquisiteurs au lieu de vérifier si, par hasard, les menaces de mort et le harcèlement pratiqué sur leur site ne seraient pas aussi contraires à leur règlement. Pourtant, contrairement à la plupart des litanies absconses qu’on signe habituellement sans chercher à les lire, les «community standards» de Facebook sont très clairs. Article 1: «Nous souhaitons que nos membres se sentent en sécurité sur le site. Toutes menaces crédibles d’attaques seront retirées.»
Quant à utiliser le média Facebook pour en dénoncer les dérives, n’y comptez pas. Charlie s’est fait remonter les bretelles pour avoir diffusé la capture d’écran du message envoyé par Facebook nous rappelant à l’ordre. Vous suivez? Contrevenir au règlement est interdit, diffuser le règlement l’est apparemment aussi.
CHARLIE HEBDO - FRANCE