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7.6.21

POESIE - Joachim Du Bellay - Heureux qui comme Ulysse, a fait un beau voyage



Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge!

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province, et beaucoup davantage?

Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine:

Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la doulceur angevine.

6.6.21

TEXTO CRITICA - Larguem os africanos

 


[Les français sont un peuple étrange ; ils s'immiscent dans tous les conflits mondiaux (surtout en Afrique) - avec de pauvres moyens -  et s'étonnent que les autochtones se révoltent contre leurs troupes...]

Au nom de Dieu, d'Allah, Boudah ou do Caralho, deixem que eles vivam e se desenvolvam.

Nada serve de ajudar africanos mandando cacau que aterra nos bolsos de dirigentes corruptos.

Todos sabem ; e porque é que ninguem reage ... Reação, hipocrisia ?

Poderiamos chegar ao aspeto filosofico da questão : sabendo que a "vida" materialmente admitida é um apice relativamente ao "tempo" quase infinito do Universo, a consciência, o espirito ou alma, levam-nos a extrapolar quanto é complexo o cérebero humano.

De facto, estamos todos na primeira classe...E temos muito a aprender.

03-06-2021
JoanMira

HUMOR - Gato Fedorento - Falar português técnico

"Falar português técnico"

21.5.21

POESIE - Charles Baudelaire - A une heure du matin

Enfin ! seul ! On n’entend plus que le roulement de quelques fiacres attardés et éreintés. Pendant quelques heures, nous posséderons le silence, sinon le repos. Enfin ! la tyrannie de la face humaine a disparu, et je ne souffrirai plus que par moi-même.

Enfin ! il m’est donc permis de me délasser dans un bain de ténèbres ! D’abord, un double tour à la serrure. Il me semble que ce tour de clef augmentera ma solitude et fortifiera les barricades qui me séparent actuellement du monde.

Horrible vie ! Horrible ville ! Récapitulons la journée : avoir vu plusieurs hommes de lettres, dont l’un m’a demandé si l’on pouvait aller en Russie par voie de terre (il prenait sans doute la Russie pour une île) ; avoir disputé généreusement contre le directeur d’une revue, qui à chaque objection répondait : « — C’est ici le parti des honnêtes gens, » ce qui implique que tous les autres journaux sont rédigés par des coquins ; avoir salué une vingtaine de personnes, dont quinze me sont inconnues ; avoir distribué des poignées de main dans la même proportion, et cela sans avoir pris la précaution d’acheter des gants ; être monté pour tuer le temps, pendant une averse, chez une sauteuse qui m’a prié de lui dessiner un costume de Vénustre ; avoir fait ma cour à un directeur de théâtre, qui m’a dit en me congédiant : « — Vous feriez peut-être bien de vous adresser à Z… ; c’est le plus lourd, le plus sot et le plus célèbre de tous mes auteurs, avec lui vous pourriez peut-être aboutir à quelque chose. Voyez-le, et puis nous verrons ; » m’être vanté (pourquoi ?) de plusieurs vilaines actions que je n’ai jamais commises, et avoir lâchement nié quelques autres méfaits que j’ai accomplis avec joie, délit de fanfaronnade, crime de respect humain ; avoir refusé à un ami un service facile, et donné une recommandation écrite à un parfait drôle ; ouf ! est-ce bien fini ?

Mécontent de tous et mécontent de moi, je voudrais bien me racheter et m’enorgueillir un peu dans le silence et la solitude de la nuit. Âmes de ceux que j’ai aimés, âmes de ceux que j’ai chantés, fortifiez-moi, soutenez-moi, éloignez de moi le mensonge et les vapeurs corruptrices du monde, et vous, Seigneur mon Dieu ! accordez-moi la grâce de produire quelques beaux vers qui me prouvent à moi-même que je ne suis pas le dernier des hommes, que je ne suis pas inférieur à ceux que je méprise !

Charles Baudelaire, Petits poèmes en prose, 1869

17.5.21

TEXTES - Chute de la mort à la vie


Depuis une immense altitude, les minutes me semblent des heures, je plane. De tout là-haut je vous vois ainsi que de vertes prairies toutes petites à côté de la plage et de la mer immense et ses vagues minuscules en comparaison de leur écume...

Et je vogue parmi des alysées tièdes et doux...

Quel bonheur ; ainsi suis-je arrivé au Paradis ?!

Pour cela il eut fallu que je fusse mort...

Mon esprit est embrouillé ; il n arrive plus à discerner entre le sommeil et la mort...

Et moi je vogue toujours ; je plane parmi les étoiles ; tout va bien.

Au loin je vois la Terre et un quart de soleil ; tout va bien...

Mais soudain, je ne vole plus ; je tombe à une vitesse vertigineuse vers le bleu de l'atmosphère terrestre ; plus que 10 km avant contact...9, 7, 5,... Le sol se rapproche très vite...3, 2...

100 mètres et je me désintegre...

L'impact a du être monstrueux mais je n'ai rien senti.

Cette fois-ci je ne rêve plus ; je vogue vraiment heureux dans la vie après la vie.

17-05-2021

JoanMira