Je
n’ai pas de conflits, à priori, avec la presse. J’avoue, cependant, être
quelque peu excédé par tous les reportages, entrevues et interventions de spécialistes, dont on nous
abreuve, depuis que le président français, nous a transmit sa soudaine « fierté » d’avoir été le premier chef d’état des pays occidentaux à
visiter Fidel Castro depuis des lunes…
Comme
si entre 1959 et 2015 l’Ile n’avait pas existé !
Et,
comme pour enfoncer davantage le clou, nous avons été soumis, à satiété, par les
« avis autorisés » d’hommes politiques considérant que se réunir avec
Fidel est un déni de démocratie.
Bref,
je ne veux pas dire à certains ni à d’autres qui, en représentation de l’Etat, ont
serré bien des mains sanguinolentes (Petit Sarko avec Khadafi, le donneur de leçons
Giscard d’Estaing et les diamants sollicités et offerts)… Sans que nécessaire
soit de faire référence aux crimes perpétrés au nom de la France :
ratonnades, massacre des kanaques par Bernard Pons… la liste serait infinie.
Par
contre, je pourrai vous parler de Cuba sans concessions et avec l’objectivité
relative que me confère le séjour dans ce Pays en 2010.
Nous
avons pu converser avec des ouvriers cubains. (Distilleries, fabriques de tabac)
et il nous a été dit, effectivement, que les travailleurs gagnaient très peu (l’équivalent
de 13 euros par mois). C’était le cas, d’ailleurs, de médecins, ingénieurs… La
plainte venant d’une ouvrière, libre de dire ce qu’elle pensait, nous est
restée en mémoire.
Nous
avons vu les épiceries pour étrangers ou l’on pouvait acheter ce que l’on
voulait avec des pesos convertibles et les autres, destinées aux autochtones
rationnées à travers de la « libreta ».
Nous
avons vu un peuple au seuil de la misère, propre, joyeux, mais en aucun cas
misérable… Nous avons même vu des gens qui, le samedi soir, s’éclataient dans
les « discothèques » cubaines (casas de la trova).
J’ai
même vu des étrangers heureux prêts à partir vivre dans ce Pays béni.
Je
ne parlerai que très brièvement de l’excellence du système cubain de santé
d’éducation, de culture, ou tout est gratuit.
Je
ne vous parlerai, surtout pas, non plus, de la crainte du peuple cubain de
devenir l’appât du capitalisme de l’ex-URSS, type Russie actuelle.
Te
amo Cuba
02-01-2016
JoanMira