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15.6.17

Texte - L'esclavage moderne - Caissières des supermarchés


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Mais si, mais si, il y des gens qui sont heureux au boulot. Qu’on ne me vienne pas raconter d’histoires ; voulez-vous un exemple ? Tiens, les caissières de supermarchés ! Elles ne travaillent que huit heures par jour ; divisées entre huit heures du matin jusqu’à onze heures du même jour, de quatorze heures jusqu’à seize heures et de dix-sept heures jusqu’à vingt heures…

Et elles rentrent "heureuses" à la maison à vingt-et-une heures, " lessivées mais heureuses.

C’est vrai que leur "taf" peut sembler enrichissant ; elles côtoient toute la journée toutes espèces déviées du genre humain : les vieilles personnes qui attendent devant la porte bien avant l’ouverture du "Magasin Market", qui se précipitent, telles des affamées dès l’ouverture… Elles ont mal dormi comme d’habitude et le "market" est la seule façon de rencontrer les habitués et, surtout, d’emmerder les plus jeunes.

Les jeunes ont la fâcheuse idée de ne pas être vieux ! Ils viennent chercher une bière, une vodka qui sera certainement entre               " rocks". La plupart ne demandent rien à personne, mais attention : les "vieux" sont toujours pressés et usent de mille astuces apprises au long de la vie , pour passer devant tout le monde.

-         "Madame – dit la caissière – monsieur était avant vous" !
-         Souvent le jeune répond : "laissez madame, c’est pas grave, j’ai le temps" !

Et puis il y a les bœufs entre deux âges ; souvent des gens frustrés qui se couchent devant leurs enfants et femme et qui profitent du    "market" pour engueuler les caissières…

-         " Dépéchez-vous, putain, j’ai pas que ca à faire !". Pauvre connard, il n'a rien à faire... L’envie de lui écrabouiller la gueule résiste à mon état d’être civilisé…

Et je regarde la pauvre caissière épuisée, sourire forcé : "Bonjour Madame, Merci Monsieur, bonne journée".

15-06-2017

JoanMira