Mais si, mais si, il y
des gens qui sont heureux au boulot. Qu’on ne me vienne pas raconter
d’histoires ; voulez-vous un exemple ? Tiens, les caissières de
supermarchés ! Elles ne travaillent que huit heures par jour ; divisées
entre huit heures du matin jusqu’à onze heures du même jour, de quatorze heures
jusqu’à seize heures et de dix-sept heures jusqu’à vingt heures…
Et elles rentrent "heureuses" à la maison à vingt-et-une heures, " lessivées mais heureuses.
C’est vrai que leur "taf" peut sembler enrichissant ; elles côtoient toute la
journée toutes espèces déviées du genre humain : les vieilles personnes
qui attendent devant la porte bien avant l’ouverture du "Magasin
Market", qui se précipitent, telles des affamées dès l’ouverture… Elles
ont mal dormi comme d’habitude et le "market" est la seule façon de
rencontrer les habitués et, surtout, d’emmerder les plus jeunes.
Les jeunes ont la
fâcheuse idée de ne pas être vieux ! Ils viennent chercher une bière, une
vodka qui sera certainement entre " rocks". La plupart ne demandent rien à personne, mais
attention : les "vieux" sont toujours pressés et usent de
mille astuces apprises au long de la vie , pour passer devant tout le monde.
- "Madame
– dit la caissière – monsieur était avant vous" !
-
Souvent le
jeune répond : "laissez madame, c’est pas grave, j’ai le
temps" !
Et puis il y a les bœufs
entre deux âges ; souvent des gens frustrés qui se couchent devant leurs
enfants et femme et qui profitent du "market" pour engueuler les
caissières…
- " Dépéchez-vous,
putain, j’ai pas que ca à faire !". Pauvre connard, il n'a rien à faire... L’envie de
lui écrabouiller la gueule résiste à
mon état d’être civilisé…
Et je regarde la pauvre
caissière épuisée, sourire forcé : "Bonjour Madame, Merci Monsieur, bonne
journée".
15-06-2017