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22.10.16

Texte - Cuba libre!


Je n’ai, à priori, aucun conflit latent ou pas avec la presse.

J’avoue, cependant, être quelque peu excédé par tous les reportages, entrevues et  interventions de "spécialistes", dont on nous abreuve, depuis que le président français, a bien voulu nous faire savoir sa soudaine et pesante "fierté" d’avoir été le premier chef d’état des pays occidentaux à visiter Fidel Castro depuis des lunes…

Comme si entre 1957 et 2015 l’Ile n’avait pas existé !

Et, comme pour renforcer davantage cette idée, nous avons été soumis, à satiété, à des "avis autorisés" d’hommes politiques français considérant que le fait de se réunir avec Fidel était un déni de démocratie.

Bref, je ne voudrais pas être obligé de dire à certains, tels Bruno Lemaire – qui se voit déjà à un poste de responsabilité – ni à d’autres, y compris à Hollande, que l’Etat français a serré bien d’autres mains, souvent sanguinolentes : Kadhafi et le nain Petit Sarko, Bokassa et les diamants reçus par le  donneur de leçons Giscard d’Estaing… Ni les crimes commis au nom de la France : ratonnades, massacre de kanaques par Bernard Pons… la liste serait infinie.

Par contre, je pourrai vous parler de Cuba sans concessions et avec l’objectivité relative que me confère le séjour dans ce Pays en 2010.

C’est une contrée où vous êtes en sécurité; par expérience, revenant à mon hôtel, à trois heures du matin, dans les plus sombres ruelles d'un petit village, non seulement personne ne vous agresse, comme les gens continuent à montrer leur gentillesse.

Par ailleurs, nous avons pu converser librement avec des ouvriers cubains. (Distilleries, fabriques de tabac) et il nous a été dit, qu’effectivement, les travailleurs ne gagnaient qu’environ l’équivalent de 13 euros par mois. C’était le cas, d’ailleurs de médecins, ingénieurs… La plainte venant d’une ouvrière, libre de dire ce qu’elle pensait, nous est restée en mémoire.

Nous avons vu les épiceries pour étrangers ou l’on pouvait acheter ce que l’on voulait avec des pesos convertibles et les autres, destinées aux autochtones rationnées à travers la « libreta ».

Nous avons vu un peuple au seuil de la misère, propre, joyeux, mais en aucun cas misérable… Nous avons même vu des gens qui, le samedi soir, s’éclataient dans les "discothèques" cubaines ("casas de la trova").

Et, j’ai même vu des étrangers euphoriques et heureux prêts à partir vivre dans ce Pays béni.

Je ne parlerai que très brièvement de l’excellence du système cubain de santé d’éducation, de culture, où tout est gratuit.

Je ne vous parlerai, surtout pas, de la crainte du peuple cubain de devenir l’appât du capitalisme de l’ex-URSS, type Russie actuelle.

Je t’aime Cuba.

Bordeaux, le 22 octobre 2016

JoanMira