Dénichée la photo noir et blanc ; elle est belle autant que mes souvenirs et regrets. Elle me transporte aux temps heureux de mon enfance, insouciance quand tout était beau avec beaucoup d’êtres disparus qui me manquent ; ils faisaient ma vie heureuse, ou non, mais leur présence me rassurait.
L’avenir était certain et, en cas de quelconque incident, rien n’était grave puisque ils étaient là.
Aujourd’hui affleurent maintes choses, souvenirs avenus trop tôt dans les prémices de la vie, tels une rose qui se fane dans le fouillis de la pensée.
Le temps est l’assassin de nos regrets ; la rose épanouie n’exhale plus de parfum ; seules les senteurs du temps passé peuvent encore nous enivrer.
La nostalgie de Ronsard, disait déjà que le temps ne passe pas ; il n’existe pas ; c’est nous qui passons par lui… l’espace d’un matin.
Alors quoi, où et pourquoi ? Si L’existence est si brève, essayons de ne pas l’interpréter comme si elle devait être le point final à notre conscience.
L’après sera doux, attendrissant, fleuri de caresses.
Ce sera le temps des retrouvailles.
Bordeaux, 18 novembre 2016
JoanMira